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mardi 22 août 2023

Les protestants provençaux exilés dans le Brandebourg


Liste établie d’après le recensement des colonies françaises au 31/12/1699.

Die Colonieliste von 1699 : rôle général des françois réfugiés dans les estats de Sa Sérénité électorale de Brandebourg comme ils se sont trouvés au 31 décembre 1699. Par Dr Richard Bérenguier. Berlin,1888.

Ce recensement est aussi répertorié sommairement dans la Base de données du refuge huguenot.

En octobre 1685, Louis XIV, consolidé dans son pouvoir par ses victoires militaires est beaucoup moins sensible à l’opinion des autres puissances quant à ses agissements envers les Protestants. C’est ainsi que seront généralisées les dragonnades et le bruit des « missionnaires bottés » conduira nombre de communautés à l’abjuration. Dès lors, le souverain, considérant « que la meilleure et la plus grande partie de nos sujets de ladite Religion Prétendue Réformée ont embrassé la Catholique » révoque sans scrupule l’édit de Nantes, par l’édit de Fontainebleau. Celui-ci, dans son article 4, annonce l’expulsion des pasteurs qui ne veulent pas abjurer, dans son article 9 réduit à 4 mois le délai de réintégration pour ceux qui sont déjà partis, et dans son article 10 confirme l’interdiction de sortie du royaume à tous les sujets, sous peine de confiscation de corps et de biens et de galères.

Cette législation extrêmement comminatoire n’empêchera pas l’exil de milliers de protestants dans les pays prêts à les accueillir. À peine quinze jours après la publication de l’édit de Fontainebleau, le Grand Électeur de Brandebourg, Frédéric-Guillaume 1er de Hohenzollern, publie l'édit de Potsdam afin de convier les huguenots chassés de France à venir sur ses terres, leur offrant un certain nombre d’avantages conséquents. Solidarité de foi bien sûr pour le calviniste qu’il était, mais aussi nécessité de repeupler son pays, décimé par la guerre de Trente Ans. Cet édit largement diffusé en France, clandestinement, a largement contribué à la prise de décision.

          Avant d’énumérer la liste des réfugiés provençaux, il convient de regarder les lieux. Le Brandebourg est une région allemande située au nord-est du pays, entourant la capitale, Berlin. Le tableau qui suit répertorie le dénombrement total des réfugiés français, par zones, au 31 décembre 1699. La deuxième colonne indique combien de provençaux se sont installés. En gris, les lieux de présence provençale. 



Les Provençaux se répartissent comme suit :

 Cologne  

  • La dame DESPARRON de Provence, 4 enfants et sa nièce.
  • Estienne ROUX de Provence facturier de bas et sa femme.
  • François FAVIER de Provence et sa sœur.
  • Jean Pierre BORELLI, natif de Provence et sa fille.
  • Estienne REY de Provence, rubanier, sa femme et un enfant. 

Werder

  • Jacques ROUSSIERE et Martin ISMEL de Provence porteurs de chaise.
  • Jean PASSE de Provence porteur de chaise, sa femme et deux enfants.
  • La veuve d’André ROUX d’Anthéron en Provence et deux enfants.
  • Henri ROUBAUT de Provence.
  • Pierre PHILIPPE de Provence, porteur de chaise et sa femme.
  • Pierre ANNESIN de Provence, sa femme et deux enfants.
  • Jacques BONNET de Provence. 

La Villeneuve (Dorothée Stadt)

  • Pierre ROMAN de Provence et sa femme
  • André ESTRAN de Provence, serrurier, sa femme, un enfant et un apprenti
  • Le Sr François de CHATEAUVIEUX, gentilhomme en Provence, et la Delle sa sœur
  • La femme d’Antoine ROGEAU de Provence et son fils
  • La veuve de Henri MALAN
  • Joseph SEGON, de Provence, estaminier.
  • La veuve de Joseph SEGON.
  • Dame Magdelaine de MASSA CHAUVET de Provence et ses deux sœurs. Elle a aussi un domestique.
  • Aron BŒUF de Provence.

 Réfugiés omis par les anciens des cinq villes de Berlin

Dans le dénombrement, ils ont été répartis dans les différentes villes concernées.

  • Estienne AMIENS, serger, de Provence, sa femme et deux enfants.
  • Paul JACQUOT, ouvrier en bas, de Provence, sa femme et un enfant.

 Köpenick

  • Laurent FRANC d’Aix en Provence.

 Bernau

  • Pierre FRACHASSE, laboureur, de Lormarin en Provence, sa femme, son fils, sa mère.

 Bailliage de Löckenitz

  • Anthoine PAGES, cordonnier de Provence, sa femme et un enfant.

  Halle

  • Esprit FURAT, boulanger, de Provence, sa femme et un enfant.
  • Pierre ROUX, de Marseille, ouvrier en bas.

 Prentzlow en Ukermarck

  • Jean BARRÉ, de Provence, serger, sa femme et deux enfants.
  • André BARRÉ, de Provence, serger, sa femme et deux enfants.
  • Jean BRIQUET, de Provence, manœuvre, sa femme et un enfant.
  • Laurent GUICHENOT[1], de Bourgogne, marchand, sa femme et deux enfants.

 Magdebourg  

  • Pierre MEYNARD, facturier, de Mérindol en Provence et sa femme.
  • Jacques ROMAN, menuisier, de Mérindol en Provence, sa femme, deux enfants et un compagnon.
  • Daniel DERRES, manufacturier en bas, d’Alançon[2] en Provence, sa femme, son père et cinq ouvriers en bas.
  • Veuve de Daniel PALLET de Mérindol en Provence.
  • André RIBOS, peigneur, de Mérindol, sa femme et deux enfants.
  • Estienne REY, faiseur de bas, de St Martin de Provence.
  • La veuve d’André OLIVIER, tailleur, de Lourmarin en Provence et un enfant.
  • Olimpe FOUR, du Coire en Provence.
  • Mathieu PAUL, de Cabrière en Provence.

 Magdebourg colonie de Manheim

  • David SOLICOFFRE[3], marchand, sa femme et un domestique.

 Wezel

  • Honoré TRASTOUS, marchand, provençal, sa femme un enfant et sa belle-mère.
Konigsberg 

  •  Pierre VIVATIÉ, passementier, de Marseille avec sa femme et quatre enfants

     À cette liste, on pourrait ajouter la veuve de Paul MONESTIER et deux filles, à Magdebourg. Il est possible mais non vérifié qu’il s’agisse de Madeleine DERRES de Lançon de Provence mariée à Paul MONESTIER le 11 janvier 1682 à Velaux. Paul était  décédé vers juillet 1685. Leurs deux filles, Louise et Marthe, étaient nées en 1682 et 1684.

 Françoise Appy 22 août 2023

 

 



[1] . Dans l’index de l’ouvrage, il est précisé que Laurent GUICHENOT (Guichenon) serait né à « Maçon en Provence », mort le 27 juillet 1712 à l’âge de 50 ans et Marié à Françoise Aureillon, de Brignoles. Dans la base de données du Refuge, il est comptabilisé dans ce même recensement avec sa femme Françoise Aureillon et originaires tous deux de Brignoles.

 [2] .  Lançon en Provence.

[3] .  L’origine n’est pas précisée, mais il est mentionné ici car les Solicoffre étaient une famille de marchands banquiers installés à Marseille mais originaires de Suisse.


mercredi 15 mars 2023

Famille Corneille

    Les CORNEILLE sont une famille protestante hollandaise dont deux membres habitent en Provence au XVIIe siècle et apparaissent dans le registre du pasteur Bouer, pour la communauté du Luc. Il s’agit du père et du fils, porteurs du même prénom, Rodolphe ; les historiens ont souvent considéré que le patronyme était Gédéon, le prénom Rodolphe, et le surnom Corneille. La confusion est alimentée par les sources même. En effet, le fils signait tantôt Rodolphe Gédéon, tantôt Corneille Rodolphe. Ainsi, on trouve « Rodolphe Corneille fils de Rodolphe Gédéon Corneille », « Rodolphe Gédéon architecte naval », ou encore « Rodolphe Gédéon dit Corneille ».

 


    J’ai retenu Corneille comme patronyme pour plusieurs raisons. C’est un patronyme courant aux Pays Bas et on le retrouve dans les archives de la ville d’Amsterdam dès la fin du XVIe siècle. De plus, les registres des églises protestantes de Dublin en font aussi mention comme patronyme. Dans l’acte de mariage de Jean Corneille, il est stipulé qu’il est le fils de Rodolphe Corneille. Gédéon est sans doute un surnom, peut-être commun au père et au fils. On trouve aussi dans le English army lists and commission registers, 1661-1714 par Charles Dalton, la mention de Rodolphe Corneille. Je parlerai donc de Rodolphe père et Rodolphe fils.

 


    Le registre protestant du Luc mentionne Rodolphe, fils de Rodolphe Gédéon et d’Anne.  La famille serait originaire de Denis dans les Flandres.

Tous deux étaient des ingénieurs charpentiers pour les vaisseaux du roi. Le père aurait quitté son pays en 1645, pour venir exercer ses talents à Toulon pour la Marine royale. Il y a construit ou conçu un grand nombre de navires dont voici la liste :

La Reine (1647), Beaufort Class (1660), Le Saint Philippe (1661), Le Jules (1661), Le Beaufort (1662), le Mercœur (1662), Le Dauphin (1664), Le Provençal (1667), Le Florissant (1667), Le Royal Louis[1] (1668), Royale Thérèse (1668), Le Magnanime (1670), Le Joli (1670), Le Rubis (1670), Le Furieux (1671). 

    Selon l’intendant La Guette, il s’agissait alors du « meilleur bâtisseur de vaisseaux au monde ».[2] Cela explique pourquoi il aurait été payé deux fois plus que ses homologues provençaux.[3] Il s’éteindra à Toulon, le 26 octobre 1673 à l’âge de 67 ans ; il sera inhumé au Luc le lendemain.

    Son fils Rodolphe était ingénieur du roi dans la marine royale, mais il n’a pas eu la même renommée professionnelle que son fils. Il serait né à Medemblick, dans le nord de la Hollande.

Il apparaît dans le registre du pasteur Bouer car il est parrain à plusieurs reprises :

·         Le 3 septembre 1673, de Marguerite GALDY, fille de Pierre, maître menuisier de Solliès et d’Anne GRAS. Mais il est absent ce jour-là et se fait représenter par un hollandais du nom d’Henri BERNARD.

·         Le 29 novembre 1673, de Jean Henri BERNARD, fils d’Henri, tonnelier, hollandais habitant Toulon et de Madeleine GEOFFROY.

·         Le 29 novembre 1674, d’André MEISSONNIER, fils de Joseph, marchand de Solliès et de Marguerite AUDIFFRED.

·         Le 11 octobre 1677, Jeanne SEGUIN, fille de Daniel, de Velaux habitant Toulon et de Françoise MENIER de Velaux.

    e 2 janvier 1674, il se marie au Luc avec Jeanne Augier d’Orange, fille de feu Sieur Jean et de Susanne BERNARD. Ils auront un fils Jean, qui épousera Jeanne Charlotte RAVENEL à Dublin le 20 février 1710. Le couple aura un fils, Barthélémy né le 14 février 1712 à Dublin.

    Le philosophe anglais John Locke a séjourné en France de 1675 à 1679, notamment dans le sud. Il a fréquenté le milieu protestant et en particulier Rodolphe fils, qui était un ami de la famille Solicoffre[4] à Marseille. À la révocation, il aurait regagné la Hollande. En 1688, il est membre de l’église hollandaise de Nimègue[5], puis naturalisé à Londres, le 4 mai 1699. Il a poursuivi sa carrière dans la Marine et a été capitaine dans les Royal Engineers (second ingénieur en 1692). En 1710, il assiste au mariage de son fils Jean, à Dublin.

Pour aller plus loin :

·         Huguenot Pedigrees, par Charles E. Lart, vol 1 London 1924-1925

·         Registres des Églises protestantes de France à Dublin, publiés par la Huguenot Society of London, 1893

·         English army lists and commission registers, 1661- 1714,(Vol.4) Charles Dalton

·         John Locke, Carnet de voyage à Montpellier et dans le sud de la France (1676-1679).

·         Paul Chack, Marins à la bataille. Des origines au XVIIIe siècle.

·         Circulation des techniques de construction navale du Moyen Âge à l’épave de la Jeanne Élisabeth (1755), Eric Rieth.

·         Le témoignage de John Locke sur la situation du protestantisme français à la veille de la révocation (1676-1679) par Jacques Proust, in Bull SHPF, vol 151 (janv- fev- mars 2005)

·         Site d’histoire de la marine : https://troisponts.net/2011/09/09/le-royal-louis-de-1668/

·         Three Decks, site consacré à l’histoire navale (pour la recherche entrer Gédéon comme patronyme)

·         Archives de Nimègue

·         Archives des Pays Bas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



[1] . Famille protestante de négociants suisses originaires de Saint-Gall, installée à Marseille.

[2] . Archives régionales de Nimègue, Commune wallonne de Nimègue, n°12, Registre des députés de la Commune wallonne réformée de Nimègue.



[3] . Le Royal Louis est le premier navire d’une série de 6 bateaux de premier rang de la Marine française, servant de vaisseau amiral à la flotte du Levant basée à Toulon.

[4] Grégoire Gasser, Dictionnaire d'Histoire maritime, sous la direction de Michel Vergé-Franceschi, collection Bouquins, éditions Robert Laffont, 2002,

[5] . Éric Rieth, Circulation des techniques de construction navale du Moyen Âge à l’épave de la Jeanne Élisabeth (1755).


 

jeudi 2 mars 2023

Famille Brun de Castellane

 



La famille Brun de Castellane est associée à la seigneurie de Caille et de Rougon. Balthasar Brun ajouta à son nom celui de Castellane en vertu des clauses du testament de sa mère. Il épousa en 1558 Lucrèce d’Ambrois et eut avec elle Paul, Joseph, Jean-Baptiste. Joseph épousa Honorade d’Albert, fille du seigneur de Régusse, ils eurent plusieurs enfants dont Alexandre et Jean.

Le 15 mai 1655, à Manosque 1, Scipion Brun de Castellane se marie à Judith de Legouche, fille de Corneille, seigneur de Saint-Étienne, des Orgues et de Cruis, et de Dlle Anne Bourdin. Corneille Legouche, était un protestant natif d’Amsterdam. Judith mourra des suites de son accouchement le 9 mars 1679 après la mort de son fils Jean, le 11 février. Avant de mourir, elle a fait son testament, en faveur de son fils Isaac.


L’histoire retient de Scipion qu’il aurait, en octobre 1685 subi la présence des dragons dans sa maison mais n’aurait pas abjuré, contrairement à son beau-frère Jacques Bibaud, seigneur du Lignon 2. Il quitte le royaume de France avec son fils Isaac, alors âgé de 21 ans et s’installe avec lui à Lausanne où il le fait étudier. Isaac mourra à Vevey, le 15 février 1696. Scipion, lui, mourra à Lausanne le 6 mars 1709, âgé de 63 ans 3, après avoir dans ses dernières années été confronté à une épreuve supplémentaire aggravant le chagrin de la mort de son fils. En effet, en 1699, un certain Pierre Mège soldat de la marine du roi, prétend être Isaac de Castellane, seigneur de Caille, revenu de Suisse où il aurait été conduit par un père autoritaire et peu aimant. La cour d’Aix en Provence le reconnaîtra comme tel le 14 juillet 1706 ; toutes les preuves relatives à la mort d’Isaac en Suisse fournies par son père ne seront pas reconnues par la cour de justice d’Aix. Il prendra possession des biens que lui avait laissés Judith de Legouche et se mariera à Madeleine Serry. L’affaire se poursuivra en cassation, au vu des doutes de plus en plus évidents sur sa véritable identité. La sœur de Scipion, ainsi que d’autres membres de la famille, spoliés, tenteront de récupérer leurs biens. Pierre Mège sera condamné finalement par le Parlement de Paris et déchu. Il mourra en prison peu de temps après. Scipion mourra sans avoir vu l’issue favorable du procès en cassation.

Les Brun de Castellane apparaissent dans le registre du pasteur Bouer du Luc, tenu entre 1670 et 1679 :

  • Honorée (de Caille) Brun de Castellane,
    Marraine de Jacques Requiert (06/09/1670)
    Baptême de se sa fille Madeleine Bibaud (16/03/1671)
    Marraine de Paul Jacquet (18/12/1671)
    Baptême de sa fille Angélique Bibaud (22/03/1672)
    Marraine d’Honorée Bibaud (08/01/1673)
    Baptême de sa fille Marguerite Bibaud (20/04/1673)
    Baptise sa fille Marie Bibaud le 18/05/1674)
    Marraine d’Honorée Boisson (19/04/1675)
    Baptême de son fils Henri Bibaud (30/04/1675)
    Marraine de Catherine Bibaud représentée par Dlle Élisabeth Bibaud (30/03/1676)
    Baptême de son fils Jacques Bibaud (07/09/1676)
    Baptême de son fils Jean Bibaud (04/01/1678)
    • Jean Brun de Castellane, parrain de Madeleine Bibaud, représenté par Émile Bardel (16/03/1671)
    • Scipion Brun de Castellane, parrain de Marguerite Bibaud (20/04/1673)
    • Marguerite de Poceau
      Marraine de Marguerite Maillet (22/03/1672)
      Marraine d’Angélique Bibaud (22/03/1672), marraine d’Henri Bibaud (30/04/1675)
    • Judith de Legouche
      Marraine de Marguerite Bibaud (20/04/1673)

    Notes :
    1. Contrat de mariage, notaire Laugier.
    2. Alain COLLOMP, “Les protestants de Manosque et la révocation de l’Édit de Nantes : une identité détruite”, in Événement, identité et histoire, dir. Claire DOLAN, Éditions du Septentrion.
    3. Switzerland, Vaud, Lausanne – Mariages, sépultures, à Lausanne, Ms 376, 1676-1748.



     



      


    vendredi 24 février 2023

    Abjurations à Arles (1677-1685), mise à jour

    Archives communales Arles - Relevés en ligne effectués par le service des archives.

    Arles, Sainte-Croix, registres paroissiaux catholiques, cote : GG 194


    1685

    Image 31

    12/10/1685

    Abjuration de Claude CHENAS de Nîmes, maître teinturier, habitant Arles depuis plusieurs années.

    Témoins : François PRAT, Bernard CLARY, André DOU.

    A fait abjuration de toutes les erreurs et hérésies condamnées par la Ste Eglise notamment celle de Calvin et a fait profession publique de la religion catholique appostolique romaine entre mes mains à ce commis par Mr de GERARD vicaire général du diocèse l'ayant admis à la communion des fidèles et absous des excommunications et censures par lui encourues.

    Signé : MASSON, curé.
    Une croix à côté des signatures des témoins représente la marque dudit Meyzonet.