Liste établie d’après le recensement des colonies françaises au
31/12/1699.
Die Colonieliste von 1699 : rôle général
des françois réfugiés dans les estats de Sa Sérénité électorale de Brandebourg
comme ils se sont trouvés au 31 décembre 1699.
Par Dr Richard Bérenguier. Berlin,1888.
Ce recensement est aussi répertorié sommairement dans la Base de
données du refuge huguenot.
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En
octobre 1685, Louis XIV, consolidé dans son pouvoir par ses victoires
militaires est beaucoup moins sensible à l’opinion des autres puissances quant
à ses agissements envers les Protestants. C’est ainsi que seront généralisées les
dragonnades et le bruit des « missionnaires bottés » conduira nombre
de communautés à l’abjuration. Dès lors, le souverain, considérant « que la
meilleure et la plus grande partie de nos sujets de ladite Religion Prétendue
Réformée ont embrassé la Catholique » révoque sans scrupule l’édit de
Nantes, par l’édit de Fontainebleau. Celui-ci, dans son article 4, annonce
l’expulsion des pasteurs qui ne veulent pas abjurer, dans son article 9 réduit
à 4 mois le délai de réintégration pour ceux qui sont déjà partis, et dans son
article 10 confirme l’interdiction de sortie du royaume à tous les sujets, sous
peine de confiscation de corps et de biens et de galères.
Cette
législation extrêmement comminatoire n’empêchera pas l’exil de milliers de
protestants dans les pays prêts à les accueillir. À peine quinze jours après la
publication de l’édit de Fontainebleau, le Grand Électeur de Brandebourg,
Frédéric-Guillaume 1er de Hohenzollern, publie l'édit de Potsdam
afin de convier les huguenots chassés de France à venir sur ses terres, leur
offrant un certain nombre d’avantages conséquents. Solidarité de foi bien sûr
pour le calviniste qu’il était, mais aussi nécessité de repeupler son pays,
décimé par la guerre de Trente Ans. Cet édit largement diffusé en France,
clandestinement, a largement contribué à la prise de décision.
Les Provençaux se répartissent comme suit :
- La dame DESPARRON de Provence, 4 enfants et sa nièce.
- Estienne ROUX de Provence facturier de bas et sa femme.
- François FAVIER de Provence et sa sœur.
- Jean Pierre BORELLI, natif de Provence et sa fille.
- Estienne REY de Provence, rubanier, sa femme et un enfant.
Werder
- Jacques ROUSSIERE et Martin ISMEL de Provence porteurs de chaise.
- Jean PASSE de Provence porteur de chaise, sa femme et deux enfants.
- La veuve d’André ROUX d’Anthéron en Provence et deux enfants.
- Henri ROUBAUT de Provence.
- Pierre PHILIPPE de Provence, porteur de chaise et sa femme.
- Pierre ANNESIN de Provence, sa femme et deux enfants.
- Jacques BONNET de Provence.
La Villeneuve
(Dorothée Stadt)
- Pierre ROMAN de Provence et sa femme
- André ESTRAN de Provence, serrurier, sa femme, un enfant et un apprenti
- Le Sr François de CHATEAUVIEUX, gentilhomme en Provence, et la Delle sa sœur
- La femme d’Antoine ROGEAU de Provence et son fils
- La veuve de Henri MALAN
- Joseph SEGON, de Provence, estaminier.
- La veuve de Joseph SEGON.
- Dame Magdelaine de MASSA CHAUVET de Provence et ses deux sœurs. Elle a aussi un domestique.
- Aron BŒUF de Provence.
Dans le dénombrement, ils ont été répartis dans les différentes
villes concernées.
- Estienne AMIENS, serger, de Provence, sa femme et deux enfants.
- Paul JACQUOT, ouvrier en bas, de Provence, sa femme et un enfant.
- Laurent FRANC d’Aix en Provence.
- Pierre FRACHASSE, laboureur, de Lormarin en Provence, sa femme, son fils, sa mère.
- Anthoine PAGES, cordonnier de Provence, sa femme et un enfant.
- Esprit FURAT, boulanger, de Provence, sa femme et un enfant.
- Pierre ROUX, de Marseille, ouvrier en bas.
- Jean BARRÉ, de Provence, serger, sa femme et deux enfants.
- André BARRÉ, de Provence, serger, sa femme et deux enfants.
- Jean BRIQUET, de Provence, manœuvre, sa femme et un enfant.
- Laurent GUICHENOT[1], de Bourgogne, marchand, sa femme et deux enfants.
- Pierre MEYNARD, facturier, de Mérindol en Provence et sa femme.
- Jacques ROMAN, menuisier, de Mérindol en Provence, sa femme, deux enfants et un compagnon.
- Daniel DERRES, manufacturier en bas, d’Alançon[2] en Provence, sa femme, son père et cinq ouvriers en bas.
- Veuve de Daniel PALLET de Mérindol en Provence.
- André RIBOS, peigneur, de Mérindol, sa femme et deux enfants.
- Estienne REY, faiseur de bas, de St Martin de Provence.
- La veuve d’André OLIVIER, tailleur, de Lourmarin en Provence et un enfant.
- Olimpe FOUR, du Coire en Provence.
- Mathieu PAUL, de Cabrière en Provence.
- David SOLICOFFRE[3], marchand, sa femme et un domestique.
- Honoré TRASTOUS, marchand, provençal, sa femme un enfant et sa belle-mère.
[1] . Dans l’index de l’ouvrage, il est précisé que
Laurent GUICHENOT (Guichenon) serait né à « Maçon en Provence », mort
le 27 juillet 1712 à l’âge de 50 ans et Marié à Françoise Aureillon, de
Brignoles. Dans la base de données du Refuge, il est comptabilisé dans ce même
recensement avec sa femme Françoise Aureillon et originaires tous deux de
Brignoles.
[3] .
L’origine
n’est pas précisée, mais il est mentionné ici car les Solicoffre étaient une
famille de marchands banquiers installés à Marseille mais originaires de
Suisse.