La Course au mouton sauvage, Haruki Murakami, 1990
On ne peut pas résumer les histoires de Murakami. Au mieux,
on peut se contenter d’évoquer la magie des univers dans lesquels il nous
transporte, parfois malgré nous. En effet, le bizarre, l’onirique s’emparent de
nous à notre insu et nous le suivons dans ces mondes parallèles sans même nous rendre
compte de l’incongruité de la chose. Un mouton aux pouvoirs surnaturels, des
personnages flous et inquiétants, une fille aux oreilles envoûtantes, toutes
choses qui dans d’autres circonstances nous paraîtraient saugrenues et indignes
d’intérêt, là deviennent évidentes. Murakami nous prend par la main et nous
introduit dans ses mondes, tout doucement, sans nous brusquer, pour nous y
faire découvrir ce que nos esprits ordinaires ne parviendraient pas à voir tout
seuls. Des bibliothèques, de la musique, des expériences solitaires, une quête,
le froid de l’hiver, un chat, la mort, une ligne téléphonique directe avec
Dieu, voilà pour la signature. Et
surtout, comme souvent, la fin du récit qui ne met pas un point final ;
mais sans doute est-ce un moyen pour que l’expérience continue de résonner en
nous un peu plus longtemps. Pour ma part, c’est réussi…
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